Masque en entreprise : une mesure complémentaire

Masque en entreprise : une mesure complémentaire

Un port individuel et collectif

Le protocole national de santé et sécurité en entreprise mis à disposition par le ministère du travail, le 1er septembre 2020 rend obligatoire le port du masque en entreprise. 

Cette obligation s’applique à tout les acteurs de l’entreprises et à tout instant. C’est une valeur collective à respecter. Il convient de vérifier qu’individuellement chaque personne porte le masque pour considérer son efficacité collective, au delà de l’aspect réglementaire. Un nouveau défi pour la rentrée !

Cette adaptation nécessaire est reprise dans le protocole par : « Les performances des EPI sont en effet étroitement dépendantes du respect de conditions d’utilisation idéales, lesquelles se trouvent rarement réunies en pratique. Leur utilisation peut alors procurer un sentiment indu de sécurité et même devenir contreproductive en
conduisant à l’abandon des gestes élémentaires de prévention. Les EPI sont donc un complément des mesures de protection collectives et ne sauraient s’y substituer. » (EPI = Equipement de protection individuel)

Une prévention régulée par le code du travail

Bien qu’obligatoire, le protocole national rappel que le masque est un moyen complémentaire de lutte contre le COVID et non une fin en soi. 

La gestion du risque épidémique doit donc passé par une analyse globale des situations de travail en entreprise tel que le prévoit le Code du Travail à savoir (article L. 4121-2): 

1 – Eviter les risques

2 – Evaluer les risques qui ne peuvent pas être évités

.3- Combattre les risques à leur sources

4 – Adapter le travail à la personne

5 – Tenir compte de l’évolution technique

6 – Remplacer ce qui est dangereux par ce qui l’est moins

7 – Planifier la prévention, les contrôles,..

8 – Prendre des mesures collectives

9 – Donner des instructions aux travailleurs et des EPI.

Ce schéma permet de neutraliser le risque dans sa globalité, tandis que le masque se focalise sur un moment déterminé, sur une personne déterminée, dans une situation déterminée, selon sa détermination (volonté). 

De la réponse, découle la notion d’intégration du risque COVID au sein du document unique.

De plus, il est important de réfléchir à ce qu’engendre les mesures prises au niveau de l’organisation et des risques associés (passage en télétravail, le masque et la canicule, pour exemple).

Cette adaptation doit-elle-même être prise en compte dans le document unique.
La finalité ne doit pas non plus vous échappée : protéger vos collaborateurs avec une approche pertinente et robuste.

Masque en entreprise : une mesure complémentaire
Masque en entreprise : une mesure complémentaire

Le masque : dernier rempart de la prévention ?

La structure de la prévention nécessite donc une analyse complète. Celle-ci peut d’ailleurs être réalisée avec vos collaborateurs. Elle introduit ainsi des négociations, comme pour les scénarios de télétravail par exemple. 

Notre premier conseil est de constituer la prévention sans prendre en compte la réglementation, afin de générer et de choisir votre modèle préventif en fonction de votre activité. 

Ce choix étant solidifié ensuite par l’aspect réglementaire, dont le port du masque, vous rajoutez une couche supplémentaire à la prévention. Toutefois l’inverse n’est pas forcément vrai. Le port du masque à lui seul ne constitue par un rempart solide, car il est dépendant de la volonté constante et nous insistons sur constante des collaborateurs (comprendre aussi les partenaires externes). 

Cette prévention dans son ensemble doit aussi inclure un système d’évaluation continue, comme le prévoit le protocole à travers le référent COVID. Il s’agit aussi de tracer les écarts. Mettre en place des indicateurs est notre deuxième conseil. 

Enfin le masque, en tant qu’objet ne peut suffire : il faut encadrer la procédure, à travers de la communication, de la sensibilisation, de la fourniture continue, … Un parcours complet.