Covid19 - Série Prévention à domicile - n°3 Bonnes pratiques de la qualité de l'air à la maison
TM SAFETY répond à vos interrogations, dans ce quotidien du confinement : Qu’est-ce que la qualité de l’air et comment avoir une bonne qualité d’air chez soi?
Cet article fait suite au précédent : n°2 Le Coronavirus dans l’air ?
Nous vous détaillons dans ce 3ème volet de la prévention à la maison les bonnes pratiques pour avoir un air sain chez soi face au Coronavirus.
QUALITÉ DE L'AIR : DÉFINITION
La qualité de l’air est un indice relatif permettant de juger la composition de l’air par rapport à l’Homme, à la biodiversité ou autre entité naturelle. Pour la suite de l’article nous prendrons comme référentiel l’Homme.
Une bonne qualité d’air ou un air sain est jugé favorable à l’Homme, il peut donc évoluer dans cet environnement sans craindre d’altération particulière.
En revanche une mauvaise qualité d’air ou un air jugé pollué est néfaste pour l’Homme, ce dernier peut subir une altération de son organisme.
Différentes pathologies peuvent alors être développées comme des troubles respiratoires divers tel que l’asthme.
La qualité de l’air dépend de plusieurs facteurs :
Les paramètres de confort : Température, Hygrométrie, C02
Les polluants pouvant être issus d’un environnement extérieur (comme la circulation automobile, les avions, le pollen, …)
Les polluants qui sont émis en interne, par les matériaux des bâtiments, le mobilier, les produits d’entretiens, les activités domestiques comme la peinture…
Les polluants biologiques type acariens, flore fongiques, flore bactérienne, levures, les virus…
Nous retrouvons parmi les polluants plusieurs familles :
Les poussières, les particules physiques et les aérosols
Les gaz et les vapeurs, les composés organiques volatiles
Les bioaérosols
LES AÉROSOLS : PORTEURS DE VIRUS
Rappelez vous dans l’article précédent sur le Covid dans l’air, nous vous détaillions le potentiel qu’ont les aérosols à contenir des charges virales.
Les aérosols sont des particules physiques dont la taille est comprise de 1µm à 10 µm (on parle alors de catégorie PM1, PM2,5 pour 2,5µm et PM10).
Nous observons différents sources de particules au sein de la maison :
Les particules issues de l’extérieur : Pollens, Diesel, Sables, Fumées de feu de bois, …
Les particules issues de l’intérieur : Déchets corporels, dégradation de la peinture sèche, Granules diverses, milieux alimentaires (poudres, les acariens…)
Les particules ont toutes en fonction de leur origine des tailles différentes. Le pollen est plus important que les particules fines issus du diesel.
Leur capacité de rester en suspension dépend aussi des paramètres de confort tels que l’humidité et la température de votre domicile, ainsi que de la circulation de l’air.
La chasse à la poussière aérosol est difficile car elle est invisible à l’œil nu ! Comment alors gérer ce critère si important de la qualité de l’air chez vous ?
BONNES PRATIQUES : GÉRER LES AÉROSOLS
Tout d’abord pour gérer la teneur en poussières aérosols au sein de votre domicile, commençons par introduire plusieurs notions :
Le volume d’air : c’est le volume de vos pièces. Dehors le volume est incomparablement plus élevé qu’à l’intérieur. Une chambre a un volume d’air plus petit que dans votre salon.
La concentration ou teneur en poussières : c’est le nombre de poussières présents au sein d’un volume d’air. Ceci fait que à nombre égal de poussières, votre salon a une concentration plus faible de poussières que votre chambre. A nombre égal toujours, vous respirez plus de poussières dans votre chambre que dans votre salon.
L’objectif est donc de diminuer la concentration de poussières au sein de votre domicile.
1 : Éliminer les poussières présentes sur les surfaces
Une partie de la poussière présente sur les surfaces se retrouve mise en suspension dans l’air par des mouvements d’air qui balayent en surface. Les poussières légères s’envolent alors avant de stagner.
Une porte qui claque, un courant d’air non contrôlé,… et vous vous retrouver avec une importante concentration de poussières dans l’air !
Éliminer les poussières déposés sur surface est important.
Vous l’aurez compris le balayage est à proscrire !
En faite la méthodologie la plus simple est de coller les particules sur la surface par la pulvérisation d’eau ou liquide nettoyant, et d’appliquer un chiffon, serpillière sur la surface humide.
Laver le chiffon à l’eau.
Et l’aspirateur ?
C’est un moyen efficace de contenir les grosses poussières (PM 10) mais pour les fines il faut s’assurer d’avoir une filtration adaptée.
2 : Éliminer les poussières présentes dans l’air
Soyons honnête : vous ne pouvez pas en permanence faire le ménage et vous ne pouvez pas attendre que les particules se déposent.
Il faut donc s’assurer de diminuer la concentration d’aérosols d’air au sein de votre domicile pour cela :
Par votre Ventilation Mécanique : celle-ci doit être entretenue régulièrement (1 fois par an) par des techniques à l’humide.
Par l’ouverture des fenêtres : attention aux courant d’air. En ouvrant vos fenêtres vous créer un échange d’air et vous évacuer vos poussières internes.
Le mieux est de créer un courant d’air maîtrisé pour évacuer correctement les poussières.
La pollution issue de l’extérieur est plus importante lorsque votre habitat est soumis un air stagnant. Une circulation d’air permet d’avoir un air sain rapidement, sauf si vous avez une source proche de vous comme le périphérique automobile.
Les heures d’aérations sont donc des éléments à prendre en compte.
3 : Contrôler les paramètres de l’air
La teneur en eau (humidité) dans l’air permet de réguler la suspension des particules aérosols.
L’humidité permet de coller les particules sur les surfaces. De plus les particules d’eau permettent d’alourdir les poussières ce qui les fait redescendre plus vite par la gravité !
Cependant un air trop humide favorise le développement de moisissures et bactéries… (stagnation etc…). Il est donc important de trouver un bon compromis.
Ce compromis se retrouve par exemple grâce à une aération de votre domicile, car l’air extérieur contient un bon taux d’humidité. Vous pouvez aussi laisser la porte ouverte de votre salle de bain après votre douche… (et même gagner quelques précieux degrés de chaleur !)
La température peut être un bon indicateur :
Si votre air est chargé en poussière vous allez avoir du mal à chauffer vos espaces. (Une réflexion sur les particules et le réchauffement climatique…)
Un espace chaud va faire monter l’air vers le haut et amener un air froid. Si l’extérieur est plus froid que l’intérieur c’est un moyen d’obtenir un courant d’air !
4 : Focus sur les épurateurs d’air
De nouvelles technologies voient le jour permettant d’adapter la teneur en poussière au sein de votre domicile.
Il s’agit des épurateurs d’air. Leur utilisation est soumise à une vigilance :
Le niveau de filtration de l’épurateur. De plus ce dernier rejette l’air filtré à l’intérieur.
Il est difficile de savoir lorsque votre filtre poussière est saturé soit rempli au maximum.
Les épurateurs assèchent l’air, ils piègent et absorbent l’eau. Il est donc important de continuer d’aérer votre chez vous !